Partir sur la route des Grandes Alpes : découverte d’un itinéraire de légende
Serpentant à travers les plus hauts sommets alpins, la route des Grandes Alpes offre une multitude de paysages à couper le souffle à ceux qui la parcourent. Cet itinéraire mythique rassemble aussi bien motards et automobilistes que cyclistes : tous n’attendent que la fonte des dernières neiges pour partir à l’aventure et se lancer à l’assaut des plus beaux cols des Alpes.
Zoom sur ce parcours touristique si populaire, la route des Grandes Alpes.
Un peu d’histoire
La route des Grandes Alpes représente un périple de près de 720 km, traversant 18 cols alpins et reliant les bords du Lac Léman à la mer Méditerranée. Que l’on soit à vélo, à moto ou en voiture, se rendre de Thonon-les-Bains à Nice grâce à cet itinéraire représente une sacrée aventure, où massifs escarpés, parcs naturels et décors de montagne sont assurément au rendez-vous. Un régal pour les yeux et une expérience unique, parfaite pour les amateurs de sensations fortes !
À l’origine de cette route, se trouve le projet un peu fou du Touring Club – une association de cyclistes promouvant le tourisme – de créer une route « unique en Europe », rien de moins que « la plus belle route de montagne du monde » d’après son vice-président, Léon Auscher. C’est ainsi que naquit, en 1909, ce qui n’était à l’époque encore que la « Route des Alpes ».
Il faudra attendre 1937 pour que la construction de cette route d’exception soit officiellement achevée, avec notamment l’inauguration par le président de la République Albert Lebrun du col de l’Iseran, le plus haut sommet, qui culmine à près de 2770 m.
Renommée « route des Grandes Alpes » en 1950, elle est aujourd’hui essentiellement appréciée pour sa dimension touristique : chaque année, amoureux de la nature et amateurs de road trips se retrouvent sur ce circuit de légende.


Des cols ouverts seulement l’été
Certains cols – tels que ceux du Lautaret, du Vars, Saint-Martin ou de Castillon – sont ouverts toute l’année, toutefois la plupart des sommets de la route des Grandes Alpes ne sont accessibles que l’été, lorsque les dernières neiges ont fondu.
C’est pourquoi la route n’est intégralement ouverte que de juin à octobre. La meilleure période pour l’emprunter se situe fin juin ou début septembre, quand les températures sont agréables sans être trop élevées pour autant. Mieux vaut en revanche éviter le mois d’août, où la route est assaillie par des hordes de touristes !
Une expérience inoubliable
La route des Grandes Alpes, c’est un itinéraire à faire au moins une fois dans sa vie pour tout baroudeur qui se respecte ! Les cols de l’Izoard, des Aravis ou encore de la Cayolle sont autant de lieux qui méritent largement le détour. En parcourant cette route mythique, on s’offre un véritable voyage au sein de paysages d’exception, où se côtoient forêts verdoyantes, montagnes escarpées et ciel d’un bleu limpide.
Pour les cyclistes, l’expérience est renforcée grâce à sa dimension de quasi « pèlerinage » : ils peuvent en effet faire tamponner une carte de contrôle de la route des Grande Alpes à chaque étape de leur voyage, pour obtenir le fameux diplôme de la Borne d’Or.
De nombreux cols de la route des Grandes Alpes sont en outre traversés chaque année par les coureurs du Tour de France, ce qui ne fait que renforcer l’aspect légendaire du parcours.

Un itinéraire pittoresque
Peu importe votre moyen de locomotion, pour suivre la route des Grandes Alpes, vous devrez partir de Thonon-les-Bains et achever votre voyage à Nice. Pour les étapes intermédiaires, vous pourrez moduler votre trajet selon vos envies et projets de visite.
C’est un voyage qui se prépare avec soin : il faut compter près de 80 heures à vélo et au moins une quinzaine d’heures en voiture ou en moto pour le parcourir intégralement… soit un road trip de généralement 3 ou 4 jours pour les voyageurs motorisés et d’au moins 10 jours pour les cyclistes !
Au cours de votre trajet, vous pourrez découvrir les charmes des paysages savoyards, admirer les points de vue incroyables des cols des Aravis et de l’Iseran, ou encore profiter des charmes des villages de Morzine, de La Clusaz, de Bonneval-sur-Arc et bien entendu de Barcelonnette. Dans sa majeure partie, la route des Grandes Alpes suit la RD 902 ; toutefois, aucun souci à vous faire : l’itinéraire est tout du long très bien indiqué, dans les deux sens de circulation.
Une route pour les amateurs de défis
Traverser une grande partie des plus hauts cols de France ne s’improvise pas ! Si la route est bien entretenue, il faut cependant prendre en compte sa difficulté : elle comptabilise ainsi plus de 18 000 m de dénivelé et enchaîne les virages sans interruption le long de ses 720 km.
Cyclistes, motards et automobilistes ont donc intérêt à être bien préparés ! Mais le jeu en vaut la chandelle, les amoureux de sensations fortes apprécieront les défis rencontrés lors de cet incroyable parcours.
